Les bateaux-écoles permettent aux filles de faire des études

Bhumika Regmi  | 

(Gracieuseté de Nirmal Adhikari)

Pour les filles d’un village reculé du Népal, la seule manière de terminer leurs études est de ramer pour aller à l’école.

ETous les matins, Aashma, âgée de 16 ans, revêt son uniforme, attache ses queues de cheval soigneusement tressées à l’aide d’un ruban rouge et se prépare pour aller à l’école à la rame. Aashma vit à Anadu, un village reculé sur les berges d’un lac népalais. Il n’y a pas d’école secondaire à Anadu. Aashma et ses amies doivent donc ramer chaque jour jusqu’à la ville de Pokhara pour se rendre à l’école.

(Gracieuseté de Nirmal Adhikari)

Aashma nous raconte son voyage quotidien sur le lac Fewa — l’une des attractions touristiques la plus connue du Népal : « Aucune d’entre nous ne sait nager mais nous n’avons pas peur ». Les filles voyagent avec un professeur et rament ensemble, se relayant tour à tour pendant les 30 minutes que dure le trajet.

Ces bateaux-écoles sont une nécessité au sein des communautés reculées du Népal tel qu’Anadu. Aashma nous raconte que l’école primaire est mal entretenue et que les professeurs n’ont pas de formation adéquate. Emprunter la route pour se rendre à Pokhara peut donc prendre des heures.

Aashma et ses amies sont heureuses d’aller à l’école en ville, quel que soit le chemin pour s’y rendre. Mais les conditions météorologiques peu clémentes les forcent souvent à rester à la maison et ces absences leur font courir le risque de prendre du retard sur le reste de la classe. Parfois, elles sont bloquées pendant des heures à attendre que le temps se calme pour leur permettre de sortir leur bateau. Le soir, lorsqu’elles prennent du retard, Aashma et ses camarades de classe reviennent à la rame à l’aide d’une lampe de poche pour seul guide.

En plus de son périple quotidien, Aashma doit trouver du temps avant et après l’école pour aider sa mère à s’occuper des tâches ménagères. C’est le seul moyen de continuer son éducation sans être un poids pour sa famille. Aashma pense qu’il vaut la peine de travailler dur, non seulement parce qu’elle aime les cours, mais aussi parce qu’elle aime passer du temps avec ses amies et danser lors des événements scolaires.

 

(Gracieuseté de Rajesh Shreshtha)

 

Une fois ses études terminées, Aashma souhaite devenir professeur pour aider les filles de son village à aller à l’école — sans avoir à ramer pour le faire.

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Bhumika Regmi

(she/her) is digital manager at Malala Fund. She loves dogs and plans on naming her future puppy Mochi, after the Japanese treat. Follow her on Instagram and Twitter.